Au lendemain des actes qui ont secoué la France en cette triste journée du 13 novembre 2015, au lendemain de ces actes marqués par la violence extrême, où le sang a été versé, du sang de personnes innocentes, le principe même d’Espoir sans Frontière garde toute son importance.
Aucune équipe d’Espoir sans Frontière n’est actuellement en dehors des frontières de notre pays pour une mission santé courte durée effectuée chaque année. Mais avons-nous besoin qu’une équipe soit en cours de mission pour que ces principes de missions soient présents dans nos esprits ?
Ces principes s’appliquent toute l’année, en cours de mission, mais aussi dans le travail énorme d’amont de préparation de ces missions, ainsi que dans le travail d’aval de récits et de témoignages.
Ces principes de missions s’appliquent quelle que soit la saison, quelle que soit le pays, quelles que soient les difficultés.
Ces principes de mission pourraient être rapprochés des « fruits de l’Esprit » cités dans Galates 5-22, qui sont « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance ».
Ces principes de mission s’appliquent quelles que soient les difficultés. Or notre pays, ainsi que par solidarité le monde entier, viennent de vivre des moments atroces où davantage d’autres œuvres ont été mises sur le devant de la scène française et internationale, ces œuvres qui sont également décrites dans celles de l’homme livré à lui-même dans Galates 5-19, qui sont « les querelles, les animosités, les disputes, l’envie, les meurtres … ».
Malgré ces moments de douleur, de deuil et d’incompréhension, ne perdons donc jamais de nos esprits ce verset de la Parole Vivante, « si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelque union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée » (Philippiens 2-1).
Ces difficultés, nous sommes parfois amenés à les supporter en cours même de mission. Espoir sans Frontière agit dans des pays parfois éloignés, dans des régions parfois isolées, où la faim, la famine, la pauvreté, la maladie, la misère font partie du quotidien des populations, mais aussi qui subissent parfois la persécution à cause de leur foi.
En février 2013, nous étions au Laos. En cours de mission, notre équipe a pleinement subit cette persécution en nous empêchant de travailler dans l’église de Luang-Prabang où nous oeuvrions depuis plusieurs jours, en interrogeant longuement et à plusieurs reprises l’un parmi nous, en confisquant nos passeports, en surveillant nos moindres faits et gestes, en nous plaçant en résidence surveillée jusqu’à notre départ pour le Cambodge.
En février 2015, nous étions une équipe dans le Gujarat au Nord Ouest de l’Inde chez notre ami Sam M. Nous avons senti une surveillance constante des autorités partout où nous allions, dans cette région où il existe une loi anti-conversion, où un pasteur dans un village où nous nous sommes rendus une journée a été lui-même victime de cette persécution.
« Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter » 2 Thessaloniciens 1-4.
Ainsi, que ce soit en France où en dehors de nos frontières, que ce soit en cours de mission ou lors du long et difficile travail d’amont de préparation de chacune de ces missions, nous aurons tous a supporter des épreuves, des difficultés.
C’est pourquoi nous devons placer le travail d’Espoir sans Frontière, nous devons placer chacune de nos missions dans la prière. Chaque mission doit s’accompagner d’une chaine de prières et d’intercessions pour œuvrer selon les plans définis par notre Père céleste, pour les personnes que nous voyons, soignons, examinons lors de ces missions, pour nos frères pasteurs dans ces pays, vivant au milieu des difficultés, des hostilités, et parfois des menaces.
C’est donc dès maintenant que nous devons placer notre prochaine mission en octobre 2016 au Népal dans la prière, car Dieu conduit toutes choses …
Dr Nicolas Quesnot